La Commission indépendante de haut niveau de l’OMS sur les MNT donne la priorité aux MNT (diabète, maladies cardiovasculaires, cancers et maladies respiratoires) et à leurs facteurs de risque (alimentation non saine, inactivité physique, tabagisme et abus d’alcool), ainsi qu’à la santé mentale et à la pollution atmosphérique en tant que facteur de risque de MNT.
La Fédération internationale du diabète, qui était présente lors de la réunion, appelle les dirigeants et les ministres de la santé des 193 pays membres des Nations Unies à atténuer le fardeau du diabète et de ses facteurs de risque, notamment les régimes alimentaires non sains et l’inactivité physique. Lisez la déclaration officielle de la FID.
Miroslav Lajčák, Président de l’Assemblée générale de l’ONU, a ouvert la réunion interactive et réclamé davantage d’efforts pour contrôler les MNT. « Nous sommes loin des échéances de 2030. Pour la première fois de l’histoire, les MNT tuent davantage de personnes que les maladies infectieuses », a-t-il déclaré. « Les MNT sont aujourd’hui responsables de deux tiers de tous les décès à travers le monde. » Les premiers intervenants incluaient le Dr Svetlana Axelrod, Directeur général adjoint de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les MNT et la santé mentale ; le Dr Sania Nishtar, Co-présidente de la Commission indépendante de haut niveau de l’OMS sur les MNT, et James Chau, Ambassadeur itinérant de l’OMS pour les ODD et la santé qui, dans un appel fervent pour une sensibilisation plus grande, a demandé : « Ne sommes-nous pas tous trop polis ? L’ODD 3.4 est un citoyen, un client et un consommateur. Il est chacun de nous. La santé est un aspect fondamental des droits de l’homme. Les MNT sont ancrées dans l’inégalité. » Sur la question de l’abordabilité du traitement, James Chau a demandé à l’assemblée : « Pourquoi l’insuline n’est-elle pas accessible ou abordable ? Pourquoi ne pouvons-nous pas aider les 400 millions de personnes et plus atteintes de diabète ? ».
Ces dernières années, la sensibilisation à la crise des MNT s’est intensifiée grâce aux appels à l’action de l’ONU et de l’OMS lors de plusieurs forums internationaux. La réunion de haut niveau de l’ONU sur les MNT de 2011 a débouché sur une Déclaration politique, dans laquelle plusieurs engagements ont été pris en faveur de la prévention et de la gestion des MNT par les pays et des agences multilatérales et de donateurs. Les États membres de l’OMS ont convenu d’une réduction de 25 % de la mortalité prématurée due aux MNT d’ici 2025. En 2014, les États membres ont adopté un document final de l’Assemblée générale de l’ONU, qui contenait quatre engagements limités dans le temps s’appuyant sur 10 indicateurs de progrès à mettre en œuvre en 2016-2017. Malheureusement, les progrès sur la voie de la réalisation des engagements ont été décevants, 83 pays n’ayant fait que des progrès très limités, voire aucun. En 2015, les pays ont approuvé l’ODD cible 3 – « permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous » avec un objectif spécifique pour les MNT : une réduction d’un tiers de la mortalité prématurée due aux MNT d’ici 2060 grâce à la prévention et au traitement des MNT et à la promotion de la santé mentale et du bien-être (ODD 3.4). L’ODD cible 3b demande d’appuyer la recherche et la mise au point de vaccins et de médicaments contre les maladies, transmissibles ou non, qui touchent principalement les habitants des pays en développement, et de donner accès, à un coût abordable, à ces médicaments et vaccins. Les pays se sont par ailleurs engagés à agir sur l’alimentation et les régimes non sains, notamment au travers d’actions visant à réduire la consommation de sucres, de sodium et de matières grasses. En résumé, la Commission indépendante de haut niveau sur les MNT reconnaît dans une large mesure qu’à moins d’un changement notable d’approche et d’une intensification des actions, l’ODD 3.4 ne sera pas atteint, ce qui affectera la santé des générations futures. Les obstacles à de nombreuses interventions éprouvées pour les MNT sont notamment : l’absence de volonté politique, d’engagement, de capacité et d’action ; l’absence de politiques et de plans pour les MNT ; et l’impact des facteurs économiques, commerciaux et de marché.