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Mark Andrews

Mark Andrews, 23 ans, est  ailier (tight end)  dans l’équipe de football américain des Ravens de Baltimore de la National Football League (NFL). D’après de récents articles sportifs et d’actualité aux États-Unis, Mark a connu une belle, voire superbe, saison. En fait, il s’est classé au top.  Comment fait-il ?  Atteint d’un diabète de type 1 (DT1) diagnostiqué à l’enfance, il a tout fait pour réaliser son rêve et devenir footballeur professionnel.  Nous avons eu la chance de discuter avec Mark de sa vie avec le DT1, de sa famille et de la manière dont la technologie a rendu tout cela possible.

Tout d’abord, félicitations pour votre réussite au sein de la NFL !  J’irai droit au but : voulez-vous être reconnu en tant que grand joueur de la NFL ou que grand joueur de la NFL atteint de diabète de type 1 ?

Je veux être reconnu en tant que grand joueur de la NFL, point à la ligne. Mais je veux également être reconnu en tant que grand joueur de la NFL atteint de diabète de type 1, et je pense que c’est lié à mon rêve de toujours de jouer dans la League.

Quand votre diabète de type 1 a-t-il été diagnostiqué ?  En quoi cela a-t-il changé votre vie ?

J’avais 9 ans quand j’ai développé le DT1, et je présentais des symptômes. Par exemple, lorsque je faisais du sport, je ne tenais pas un match complet sans devoir aller aux toilettes. Heureusement, mon père est médecin et il a détecté certains signes. Peu après avoir fait les tests, j’ai découvert que j’avais développé la maladie. Depuis lors, tout ce que j’ai entrepris dans la vie tourne autour du sport et du diabète. J’ai travaillé très dur pour parvenir à gérer les deux, et tous deux sont extrêmement importants pour moi. Ma santé est ma priorité numéro un, avec le sport, la famille et Dieu. Telles sont mes priorités dans la vie.

Que signifie le thème de la Journée mondiale du diabète – La famille et le diabète – pour vous ?

Je vois les choses à deux niveaux. Comme nous sommes une famille très unie – mes frères et sœurs, ma mère, mon père – et que mon père est médecin, je me suis beaucoup appuyé sur eux pour tout ce qui touche à mon diabète et ils m’ont appris très jeune ce qu’il faut faire et ne pas faire. Je pense que mon diabète a encore resserré les liens familiaux, et même si nous étions très proches dès le départ, le diabète a ajouté une nouvelle dimension.

Deuxièmement, il y a cette autre famille du diabète, qui englobe toutes les personnes en lien avec le diabète.  En novembre, j’ai pris part au Mois de sensibilisation au diabète au niveau national afin de sensibiliser le public au travers d’une campagne sur les médias sociaux.  Chaque fois qu’une personne prenait un selfie avec un X sur son doigt pour indiquer l’emplacement des piqûres et utilisait le hashtag #nomorefingerpricks, Dexcom (une société qui développe, fabrique et distribue des systèmes de surveillance continue de la glycémie pour la gestion du diabète) faisait don d’un dollar à l’organisation à but non lucratif Beyond type 1.  La vue de toutes les photos publiées par des gens et des familles est tellement significative. C’est génial de voir comment la communauté du diabète – mon autre famille – se serre les coudes et soutient le diabète de type 1.  Bien sûr, c’est génial de ne plus devoir se piquer le doigt pour tester sa glycémie !

En tant que jeune garçon qui adorait le sport, après le diagnostic, l’équipe médicale et vos parents vous ont-ils encouragé à faire du sport ?

Toute ma vie, j’ai dû surmonter des obstacles.  J’estime en outre que quiconque est arrivé au sommet de sa profession, en particulier en sport, porte un poids sur les épaules.  Avec mes parents et les médecins qui me disaient dès mon plus jeune âge que je ne devais pas faire telle ou telle chose à cause de mon diabète, que je devais être prudent, mon but tout au long de ma vie a été de prouver aux gens et d’aider les familles à comprendre que le diabète ne vous définit pas en tant que personne ou ne limite pas ce que vous faites de votre vie.  Vous devez poursuivre vos rêves.  J’ai vécu avec ce poids sur les épaules et j’espère aujourd’hui pouvoir être une source d’inspiration pour les personnes atteintes de diabète.

Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours avec la technologie du diabète ?

Deux ans après le diagnostic de mon DT1, j’ai reçu ma première pompe à insuline.  J’ai dû attendre car l’équipe médicale ne voulait pas que je me repose sur la technologie dans un premier temps : elle voulait que j’apprenne à faire tous les piquages et les tests.  Cette première pompe était incroyablement grande pour moi – j’utilise plus ou moins la même aujourd’hui.  J’ai ensuite reçu un appareil SCG, que je n’aimais pas à l’époque et vis-à-vis duquel j’étais plutôt sceptique. Il a fallu attendre que j’entre au collège et que je reçoive un appareil Dexcom pour réellement apprécier l’aide qu’il m’apportait.  Je partageais les chiffres de ma SCG avec ma famille même si elle vivait à l’autre bout des États-Unis.  C’était un réel réconfort pour moi comme pour eux.  Le fait de disposer en permanence de chiffres précis a changé ma santé, amélioré ma vie et m’a finalement aidé à jouer au football à un niveau supérieur.

Comment cela se passe-t-il sur le terrain ?

J’utilise mon appareil SCG lorsque je suis sur le terrain.  Il est parfois interdit d’utiliser un téléphone, par exemple pendant un match. Mais comme j’ai l’émetteur de l’appareil, je suis autorisé à m’en servir. Je l’utilise pendant les matchs et cela ne m’a jamais posé aucun problème.

Le fait de disposer en permanence des chiffres précis m'a finalement aidé à jouer au football à un niveau supérieur.

Que vous apporte la SCG lors d’un match ?  Elle vous rassure ?

Il y a tant de questions qui se bousculent dans ma tête les jours de match : qu’ai-je mangé ? Comment est-ce que je me sens ?  Je suis déconnecté de ma pompe insuline jusqu’à huit heures par jour, de sorte que la SCG me permet de surveiller les tendances (glycémie).  Sont-elles en hausse ? En baisse ? Je suis déconnecté de la pompe insuline pendant tellement longtemps que la SCG me rassure.  Le fait de connaître les chiffres me permet de monter sur le terrain, de me détendre et de jouer.

Vous ne portez pas la pompe à insuline sur le terrain ?

Non, je la retire et je prends de l’insuline à action prolongée les jours de match.

Aviez-vous un joueur de la NFL préféré quand vous étiez plus jeune ?

Ayant développé le diabète alors que j’étais enfant, j’ai toujours suivi Jay Cutler.  Je me souviens que je le regardais jouer sur les lignes latérales et que je me demandais si sa glycémie était basse et comment cela se passait pour lui.  J’étais attiré par lui car nous avions le diabète de type 1 en commun.

Avant votre projet de rejoindre la NFL, le diabète de type 1 était-il soulevé lors des discussions vous concernant ?

Toutes les équipes où j’ai joué ont toujours veillé avec assiduité à ce que ma santé soit au top.  Il était clair qu’elles devaient compter avec mon diabète de type 1.  Lorsque je rencontrais les médecins et tous les autres, le sujet était inévitablement abordé. Mais heureusement, j’ai pu leur montrer que tout était sous contrôle. Mon Hba1c est de 6,2 %. Après cela, ils ont compris qu’il n’y avait pas à s’inquiéter. J’ai reçu énormément de soutien pour mon diabète.

Les jours de match des Ravens et lors des entraînements, quelles mesures de précaution vous et les entraîneurs prenez-vous ?  Vos coéquipiers sont-ils au courant ?

Mes coéquipiers sont parfaitement au courant, tout comme les entraîneurs, bien sûr.  Les soigneurs vous examinent avec minutie.  À cet égard, toute l’organisation s’est montrée très gentille et attentionnée avec moi. Je suis devenu très proche d’un de mes coéquipiers, Orlando Brown, Jr, et il suit mes données sur le Dexcom.  C’est génial d’avoir des gens qui prennent soin de vous et d’être rassuré en ce qui concerne les chiffres – la technologie a changé ma vie.

J’ai lu que vous mangez des sandwichs au beurre de cacahuète et à la confiture avant les matchs. Est-ce vrai ?

Oui, en effet ! Cela peut paraître bizarre, mais je cherchais un complexe de glucides sur lequel m’appuyer, et cela fonctionne.

Avez-vous un message à l’adresse des jeunes qui vivent avec le diabète ?

Les enfants et les familles qui sont confrontés à cette maladie doivent comprendre l’importance de profiter pleinement de chaque jour qui passe et de faire le maximum pour être en bonne santé.  Le diabète ne définit pas la personne que vous êtes – ne laissez personne vous interdire de faire quelque chose !  Poursuivez toujours vos rêves, quels qu’ils soient.  Vous pouvez les réaliser !

Merci, Mark Andrews !  Nous vous souhaitons une magnifique saison chez les Ravens !

 

Elizabeth Snouffer est rédactrice de Diabetes Voice

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