Tout d’abord, félicitations pour votre réussite au sein de la NFL ! J’irai droit au but : voulez-vous être reconnu en tant que grand joueur de la NFL ou que grand joueur de la NFL atteint de diabète de type 1 ?
Je veux être reconnu en tant que grand joueur de la NFL, point à la ligne. Mais je veux également être reconnu en tant que grand joueur de la NFL atteint de diabète de type 1, et je pense que c’est lié à mon rêve de toujours de jouer dans la League.
Quand votre diabète de type 1 a-t-il été diagnostiqué ? En quoi cela a-t-il changé votre vie ?
J’avais 9 ans quand j’ai développé le DT1, et je présentais des symptômes. Par exemple, lorsque je faisais du sport, je ne tenais pas un match complet sans devoir aller aux toilettes. Heureusement, mon père est médecin et il a détecté certains signes. Peu après avoir fait les tests, j’ai découvert que j’avais développé la maladie. Depuis lors, tout ce que j’ai entrepris dans la vie tourne autour du sport et du diabète. J’ai travaillé très dur pour parvenir à gérer les deux, et tous deux sont extrêmement importants pour moi. Ma santé est ma priorité numéro un, avec le sport, la famille et Dieu. Telles sont mes priorités dans la vie.
Je vois les choses à deux niveaux. Comme nous sommes une famille très unie – mes frères et sœurs, ma mère, mon père – et que mon père est médecin, je me suis beaucoup appuyé sur eux pour tout ce qui touche à mon diabète et ils m’ont appris très jeune ce qu’il faut faire et ne pas faire. Je pense que mon diabète a encore resserré les liens familiaux, et même si nous étions très proches dès le départ, le diabète a ajouté une nouvelle dimension.
Deuxièmement, il y a cette autre famille du diabète, qui englobe toutes les personnes en lien avec le diabète. En novembre, j’ai pris part au Mois de sensibilisation au diabète au niveau national afin de sensibiliser le public au travers d’une campagne sur les médias sociaux. Chaque fois qu’une personne prenait un selfie avec un X sur son doigt pour indiquer l’emplacement des piqûres et utilisait le hashtag #nomorefingerpricks, Dexcom (une société qui développe, fabrique et distribue des systèmes de surveillance continue de la glycémie pour la gestion du diabète) faisait don d’un dollar à l’organisation à but non lucratif Beyond type 1. La vue de toutes les photos publiées par des gens et des familles est tellement significative. C’est génial de voir comment la communauté du diabète – mon autre famille – se serre les coudes et soutient le diabète de type 1. Bien sûr, c’est génial de ne plus devoir se piquer le doigt pour tester sa glycémie !
En tant que jeune garçon qui adorait le sport, après le diagnostic, l’équipe médicale et vos parents vous ont-ils encouragé à faire du sport ?
Toute ma vie, j’ai dû surmonter des obstacles. J’estime en outre que quiconque est arrivé au sommet de sa profession, en particulier en sport, porte un poids sur les épaules. Avec mes parents et les médecins qui me disaient dès mon plus jeune âge que je ne devais pas faire telle ou telle chose à cause de mon diabète, que je devais être prudent, mon but tout au long de ma vie a été de prouver aux gens et d’aider les familles à comprendre que le diabète ne vous définit pas en tant que personne ou ne limite pas ce que vous faites de votre vie. Vous devez poursuivre vos rêves. J’ai vécu avec ce poids sur les épaules et j’espère aujourd’hui pouvoir être une source d’inspiration pour les personnes atteintes de diabète.
Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours avec la technologie du diabète ?
Deux ans après le diagnostic de mon DT1, j’ai reçu ma première pompe à insuline. J’ai dû attendre car l’équipe médicale ne voulait pas que je me repose sur la technologie dans un premier temps : elle voulait que j’apprenne à faire tous les piquages et les tests. Cette première pompe était incroyablement grande pour moi – j’utilise plus ou moins la même aujourd’hui. J’ai ensuite reçu un appareil SCG, que je n’aimais pas à l’époque et vis-à-vis duquel j’étais plutôt sceptique. Il a fallu attendre que j’entre au collège et que je reçoive un appareil Dexcom pour réellement apprécier l’aide qu’il m’apportait. Je partageais les chiffres de ma SCG avec ma famille même si elle vivait à l’autre bout des États-Unis. C’était un réel réconfort pour moi comme pour eux. Le fait de disposer en permanence de chiffres précis a changé ma santé, amélioré ma vie et m’a finalement aidé à jouer au football à un niveau supérieur.
Comment cela se passe-t-il sur le terrain ?
J’utilise mon appareil SCG lorsque je suis sur le terrain. Il est parfois interdit d’utiliser un téléphone, par exemple pendant un match. Mais comme j’ai l’émetteur de l’appareil, je suis autorisé à m’en servir. Je l’utilise pendant les matchs et cela ne m’a jamais posé aucun problème.