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La moitié des cas de prédiabète et de diabète ne sont pas diagnostiqués en raison de critères limités

Les critères actuels de dépistage du diabète aux États-Unis pourraient passer à côté de jusqu'à la moitié des cas de prédiabète et de diabète, selon une étude publiée dans le Journal of General Internal Medicine.



Woman getting her blood glucose checked

Les critères actuels de dépistage du diabète, qui reposent uniquement sur l’âge et le poids, ainsi que recommandé par l’US Preventive Services Task Force (USPSTF), pourraient passer à côté de jusqu’à la moitié des cas de prédiabète et de diabète, selon une étude du Journal of General Internal Medicine.

Pour comparer les critères de dépistage limités de l’USPSTF aux critères plus larges, les chercheurs ont mené une étude transversale à l’aide de données issues d’un échantillon représentatif au niveau national de participants à l’étude National Health and Nutrition Examination Surveys study (NHANES) réalisée entre 2011 et 2014. L’étude comprenait 3 643 adultes chez qui le diabète n’avait jamais été diagnostiqué. L’étude a établi qu’une glycémie anormale correspondait à une HbA1c ≥ 5,7 %, à une glycémie à jeun ≥ 100 mg/dl et/ou à une glycémie à 2 heures ≥ 140 mg/dl.

Les chercheurs ont découvert que 49,7 % des participants à l’étude présentaient une glycémie anormale non diagnostiquée. Du point de vue de l’appartenance ethnique/race, la prévalence était de 48,6 % chez les blancs non hispaniques, de 54,0 % chez les noirs, de 50,9 % chez les Hispaniques/Latinos et de 51,2 % chez les Asiatiques. Sur la base d’une extrapolation des données de l’étude, les chercheurs estiment que 105,1 millions d’Américains souffrent d’une dysglycémie non diagnostiquée.

L’auteur principal, Matthew O’Brien, médecin et professeur assistant au sein de la faculté de médecine Feinberg de l’Université Northwestern, à Chicago, dans l’Illinois (États-Unis), a expliqué par e-mail : « Nous estimons que les cliniciens devraient utiliser des facteurs de risque bien établis pour le dépistage rapide du diabète, plutôt que de dépister uniquement des adultes d’âge moyen en surpoids ou obèses. Une telle stratégie ne permet pas de dépister certains sous-groupes à haut risque. C’est là un problème particulier dans la mesure où certains groupes raciaux/ethniques développent le diabète à un âge plus jeune (ceux de descendance hispanique ou africaine, par exemple) que les Caucasiens ou à un poids corporel normal (les Asiatiques, par exemple). »

Le dépistage précoce du diabète de type 2 est essentiel car il peut permettre d’introduire plus rapidement une pharmacothérapie et un changement de mode de vie, et ainsi éviter de graves complications du diabète.

Les résultats ont également montré que l’utilisation de critères limités fait que l’on passe à côté d’autres groupes à haut risque. C’est notamment le cas des femmes souffrant d’un syndrome des ovaires polykystiques et/ou d’antécédents de diabète gestationnel, mais aussi de groupes d’âge plus jeunes, qui présentent un risque accru de diabète.

O’Brien, M.J., Bullard, K.M., Zhang, Y. et al. Performance of the 2015 US Preventive Services Task Force Screening Criteria for Prediabetes and Undiagnosed Diabetes. J Gen Intern Med 2018; 33:1100. https://doi.org/10.1007/s11606-018-4436-4

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