Nouvelles et informations présentées par la Fédération internationale du Diabète

Child with anti-smog mask

De nouvelles recherches établissent un lien entre la pollution atmosphérique et l’augmentation du risque de diabète au niveau mondial, selon une étude de la Faculté de médecine de l’Université de Washington à St. Louis et le Veterans Affairs (VA) St. Louis Health Care System. Ces nouvelles recherches indiquent que la pollution atmosphérique constitue un facteur de risque de développement du diabète de type 2, tout comme l’obésité et des modes de vie non sains, notamment une mauvaise alimentation et le manque d’exercice physique. Les conclusions ont été publiées dans le numéro de The Lancet Planetary Health paru le 29 juin.

En cas de diabète, la pollution diminuerait la production d’insuline et déclencherait une inflammation, empêchant ainsi l’organisme de transformer la glycémie en énergie, indispensable pour rester en bonne santé.

Aux fins de l’étude, les chercheurs ont analysé les données d’1,7 million de vétérans américains, qui ont été suivis pendant 8,5 ans et ne présentaient pas d’antécédents de diabète. Après avoir élaboré une série de modèles mathématiques et contrôlé les autres facteurs médicaux du diabète, les chercheurs ont étudié les niveaux de diabète et de pollution. Ils ont découvert qu’une hausse de l’exposition à la pollution atmosphérique augmentait le risque de diabète chez les vétérans.

Les chercheurs estiment que la pollution a contribué au développement de 3,2 millions de nouveaux cas de diabète au niveau mondial en 2016, soit environ 14 % de tous les nouveaux cas de diabète dans le monde cette même année. Ils ont également estimé que 8,2 millions d’années de vie en bonne santé avaient été perdues en 2016 à cause du diabète lié à la pollution, soit quelque 14 % de toutes les années de vie en bonne santé perdues ou des années de vie corrigées en fonction des invalidités liées au diabète toutes causes confondues. Aux États-Unis, l’étude a imputé à la pollution atmosphérique 150 000 nouveaux cas de diabète par an et 350 000 d’années de vie en bonne santé perdues chaque année.

Ziyad Al-Aly, médecin, auteur principal de l’étude et professeur assistant de médecine à l’Université de Washington, explique que même des niveaux inférieurs de pollution ont une importance : « Nous avons identifié un risque accru, même aux faibles niveaux de pollution atmosphérique actuellement considérés comme sûrs par l’Agence américaine pour la protection de l’environnement (EPA) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est important car de nombreux groupes de lobbying industriels prétendent que les niveaux actuels sont trop stricts et devraient être assouplis. Les preuves recueillies montrent au contraire que les niveaux actuels ne sont pas suffisamment sûrs et doivent être durcis. »

Bowe B, Xie Y, Li T, Yan Y, Xian H, Al-Aly Z. The 2016 Global and National Burden of Diabetes Mellitus Attributable to Fine Particulate Matter Air Pollution. The Lancet Planetary Health. Publié en ligne le 29 juin 2018. https://www.thelancet.com/journals/lanpla/article/PIIS2542-5196(18)30140-2/fulltext

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