Nouvelles et informations présentées par la Fédération internationale du Diabète

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Les 79e sessions scientifiques de l’Association américaine du diabète (ADA) se sont tenues du 7 au 11 juin 2019 à San Francisco, en Californie (États-Unis). Voici, d’après nous, les principales annonces faites à l’occasion de la réunion annuelle.

La vitamine D ne prévient pas le diabète de type 2

Le prédiabète fait peser un risque de diabète de type 2 à des millions de personnes. Des changement de style de vie — notamment une perte de poids et l’activité physique — peuvent réduire le risque, mais de nouvelles recherches présentées lors des sessions scientifiques de l’ADA 2019 laissent fortement entendre que les compléments de vitamine D pourraient n’être d’aucune aide, même si de précédentes études observationnelles indiquaient l’existence d’un lien entre un faible taux de 25-hydroxyvitamine D dans le sang et le risque de diabète de type 2.

Intitulée, “The Vitamin D and Type 2 Diabetes (D2d) Study – A Multicenter Randomized Controlled Trial for Diabetes Prevention,” l’étude comprenait 2 423 adultes âgés ≥ 30 ans et a été menée sur 22 sites des États-Unis.

Les participants ont été soumis à des dépistages tous les trois à six mois pendant une durée moyenne de 2,5 ans afin de déterminer s’ils avaient développé le diabète de type 2. Les chercheurs ont ensuite comparé le nombre de personnes dans chacun des deux groupes d’étude ayant développé la condition. Au terme de l’étude, 293 participants sur 1 211 (24,2 %) du groupe sous vitamine D avaient développé le diabète de type 2 contre 323 sur 1 212 (26,7 %) pour le groupe placebo – une différence non significative d’un point de vue statistique. L’étude était en effet conçue pour détecter une réduction du risque de 25 % ou plus.

Pourquoi est-ce important :: Les conclusions démontent le mythe selon lequel la vitamine D améliore la sensibilité de l’organisme à l’insuline et favorise l’insulinorésistance.

Partenariat entre Medtronic et Tidepool pour le développement d’une technologie pour le diabète de type 1

Le nouveau partenariat entre Medtronic, le géant des technologies pour le diabète, et Tidepool , une organisation sans but lucratif, a bénéficié d’une forte attention sur les médias sociaux à l’occasion de l’ADA 2019. Les deux sociétés ont annoncé collaborer au développement d’un système automatique et interopérable d’administration de l’insuline. Medtronic et Tidepool prévoient de collaborer avec l’Administration américaine en charge des aliments et des médicaments (FDA) sur l’application Loop et la pompe Minimed compatible. Les deux sociétés collaboreront également sur des processus réglementaires et logiciels. Tidepool travaille également en partenariat sur le système Omnipod Dash et nous ne doutons pas un seul instant que d’autres collaborations suivront.

Pourquoi est-ce important :: La boucle de Tidepool est un système hybride à boucle fermée conçu pour l’iPhone et l’Apple Watch. Le terme « boucle » décrit avant tout les systèmes de pancréas artificiel qui répondent aux données concernant le glucose fournies par un appareil de contrôle continu de la glycémie et administrent la dose adéquate d’insuline ou suspendent son administration pour garantir des résultats optimaux.

La communauté DIY utilise depuis quelques années des systèmes automatiques faits maison, avec un certain succès, mais sans le soutien de fabricants établis de pompes à insuline et avec peu de données partagées. Tout cela devrait changer suite à la décision audacieuse de Medtronic, le leader du marché, de collaborer avec Tidepool, une organisation de défense du diabète au sein de la communauté DIY, ainsi qu’avec les pionniers de la communauté #wearenotwaiting. Ce partenariat constitue un premier pas et devrait offrir aux personnes atteintes de diabète davantage de possibilités de choisir la technologie automatisée la mieux adaptée à leur vie. Ce partenariat est particulièrement intéressant dans la mesure où un mouvement de base de petite envergure a réussi à attirer une telle attention et à générer une telle dynamique qu’une entreprise bien établie a compris que s’intéresser aux besoins de gestion de la glycémie des personnes atteintes de diabète de type 1 était l’investissement le plus judicieux qu’elle puisse faire.

Un médicament susceptible de retarder le diabète de type 1

Un médicament ciblant le système immunitaire pourrait retarder l’apparition du diabète de type 1 chez les personnes à haut risque de développer la condition. Publiée dans The New England Journal of Medicine (NEJM) ), l’étude a été présentée le 9 juin lors de l’ADA 2019.

Les chercheurs des 14 sites de l’étude clinique TrialNet ont collaboré sur une étude clinique randomisée et contrôlée par placebo utilisant le téplizumab, un médicament qui perturbe la destruction des cellules bêta par le système immunitaire. Ils ont enrôlé 76 individus non atteints de diabète qui répondaient à des critères spécifiques les plaçant à haut risque de développer le diabète de type 1. Les participants à l’étude avaient tous un membre de la famille atteint de diabète de type 1. Les participants ont été sélectionnés au hasard pour recevoir le téplizumab par voie intraveineuse ou un placebo pendant deux semaines. Leur tolérance au glucose a été testée à intervalles réguliers tout au long de l’essai ou jusqu’à ce qu’ils développent le diabète de type 1.

Pourquoi est-ce important : Les membres de la famille de personnes atteintes de diabète de type 1 ont beaucoup plus de risques de développer la maladie. Au terme de l’étude, les chercheurs ont établi que les personnes dans le groupe de traitement qui avaient développé le diabète de type 1 l’avaient fait en moyenne deux ans plus tard que ceux qui recevaient le placebo. L’étude laisse entrevoir une stratégie de prévention prometteuse pour le diabète de type 1, même si d’autres études sont nécessaires.

Sécurité CV dans le cadre de l’étude CAROLINA

Les conclusions de l’essai CAROLINA, la première étude des résultats CV avec comparateur actif à évaluer deux médicaments antidiabétiques courants, le glimépiride (sulfonylurée) et la linagliptine (inhibiteur de la DPP-IV), au sein d’une cohorte de plus de 6 000 adultes atteints de diabète de type 2 n’a mis en évidence aucune différence en termes d’incidence de l’infarctus du myocarde non mortel, des accidents vasculaires cérébraux non mortels et de la mort cardiovasculaire sur une durée médiane de 6 ans.

Une hausse de l’incidence de l’hypoglycémie et du gain de poids a été observée dans le groupe sous glimépiride, mais les chercheurs ont observé que les résultats innocentent le glimépiride d’« une veille stigmatisation cardiovasculaire ».

Pourquoi est-ce important :Les sulfonylurées, dont le mode d’action consiste à accroître la sécrétion d’insuline, sont sur le marché depuis plus de 60 ans, affichent une bonne réponse glycémique et ne coûtent pas cher.

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